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• Un prochain rassemblement à Abidjan, en Côte d’Ivoire, fera un pas de plus pour garantir que les semences et les plants sont exempts de parasites et de maladies ;
• L’Afrique de l’Ouest dispose déjà de plusieurs instruments politiques pour uniformiser les règles du jeu en termes de transfert de semences à travers les frontières.

Le CORAF a mené au cours de la dernière décennie une série de réformes politiques au nom des communautés économiques régionales pour assurer la livraison de semences de qualité aux agriculteurs et aux producteurs à travers l’Afrique de l’Ouest.

L’harmonisation des réglementations semencières se distingue parmi les mesures régionales visant à uniformiser les règles du jeu pour le commerce transfrontalier des semences. Depuis son adoption en 2008 et les efforts subséquents de sensibilisation à la politique, les entreprises ont de plus en plus acheminé les semences à travers les frontières. En janvier 2021, plus de 95% des pays membres de la CEDEAO, dont le Tchad et la Mauritanie, avaient mis en œuvre la mesure.

Mais le CORAF veut aller plus loin en s’assurant que les pays importent ou exportent des semences exemptes de parasites et de maladies et disposent d’un cadre commun pour contrôler ces intrants essentiels.

Lors d’une prochaine réunion prévue du 16 au 18 mars 2021, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, les experts feront un pas de plus pour s’assurer que les semences et les plants soient exempts de parasites et de maladies. Plus de 30 experts issus des unités nationales de protection des végétaux des agences gouvernementales, des comités nationaux des semences et des représentants des organisations régionales (UEMOA, CEDEAO, CILSS et CORAF) valideront un projet de règlement exécutif pour le contrôle et la certification phytosanitaire.

L’Afrique de l’Ouest dispose déjà d’un ensemble d’outils pour faciliter le commerce transfrontalier des semences. Ce règlement exécutif pour le contrôle et la certification phytosanitaires complétera davantage les mesures politiques existantes.

« L’objectif primordial de cette proposition est de garantir que les semences commercialisées soient saines et exemptes de tout parasite et maladie », déclare le Dr Yacouba Diallo, un expert régional des semences au CORAF qui travaille sur la politique semencière depuis plus d’une décennie.

« Cette mesure contribue à accroître le commerce de semences de qualité à travers les pays, permettant in fine aux agriculteurs d’avoir accès à des semences saines et de qualité. »

Un commerce transfrontalier sans encombre des semences nécessite des approches uniformes pour évaluer leur qualité. Le nouveau règlement exécutif qui sera validé à Abidjan permettra aux États de disposer d’un cadre standard d’évaluation, d’analyse et de certification.

Peu après la validation de la mesure, elle sera soumise au Comité régional des semences de l’Afrique de l’Ouest (CRSPAO) pour adoption. La mission première du CRSPAO est de faciliter la mise en œuvre de la réglementation semencière régionale harmonisée et, par conséquent, de créer les conditions favorables à l’émergence d’une industrie semencière forte, capable d’assurer un approvisionnement régulier, au bon moment, de quantités suffisantes de semences de qualité dans les 17 pays de l’espace sous-régional. Les parties prenantes au niveau national seront formées pour assurer une mise en œuvre efficace de la réglementation.

Le CORAF mène cette activité dans le cadre du programme de Partenariat pour la recherche, l’éducation et le développement agricoles en Afrique de l’Ouest (PAIRED). Le PAIRED est une intervention de cinq ans visant à renforcer la capacité institutionnelle du CORAF, à mettre à l’échelle des technologies éprouvées et à assurer une livraison de semences de qualité. Il est financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international.

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