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Publié le : 2022-04-27

Le CORAF lance un réseau régional des femmes cheffes d’entreprises semencières

  • Le réseau régional des femmes cheffes d’entreprise semencières a pour mission de promouvoir l’entreprenariat féminin dans le secteur semencier ;
  • Il aidera les femmes du secteur à nouer des partenariats stratégiques, faire valoir leur voix et faire du lobbying ;
  • Un bureau provisoire ad hoc a été mis en place pour finaliser les démarches de formalisation du réseau régional.

L’atelier de renforcement des capacités des femmes cheffes d’entreprises en production et commercialisation de semences, tenu à Abidjan du 11 au 15 avril, a connu son épilogue sur l’initiative de constitution de ces femmes leaders d’entreprises semencières, en un réseau régional. 

Portée par le CORAF, dans le cadre du programme de Partenariat pour la recherche, l’éducation et le développement agricoles en Afrique de l’Ouest (PAIRED), l’initiative se donne pour mission primordiale de promouvoir l’entrepreneuriat féminin dans le secteur semencier.

Le réseau ambitionne de servir de creuset qui encourage la communication et les échanges commerciaux entre les membres, afin de faciliter leur accès aux marchés.

« En Afrique de l’Ouest et du Centre, les femmes cheffes d’entreprises semencières sont confrontées à des difficultés liées aux inégalités de genre dans le secteur. Le réseau qui vient d’être mis en place permettra ainsi de mutualiser les efforts et de mieux exploiter les synergies pour une industrie semencière plus inclusive et sensible au genre dans la région », déclare Dr Mariame MAÏGA, Conseillère Régionale Genre et Développement Social au CORAF.

Les membres bénéficieront de formation continue, se consulteront et harmoniseront les initiatives et les démarches sur les marchés et noueront plus facilement des partenariats stratégiques.

« Grâce à l’appui du réseau régional, ce sont plus de femmes et de jeunes qui seront mieux établis dans le secteur semencier, ce qui favorisera leur autonomisation », soutient Dr MAÏGA.

Dr Yacouba DIALLO, Expert en Intrants Agricoles au CORAF, voit pour sa part dans ce réseau, une opportunité de combler une part de marché non encore satisfaite jusque-là.

« Avec plus de femmes dans le secteur semencier et surtout grâce à ce réseau, le secteur semencier sera beaucoup plus dynamique en Afrique de l’Ouest et du Centre, ce qui donnera l’accès aux semences de qualité, à plus d’agriculteurs », observe Dr DIALLO.

Les membres du réseau, qui saluent l’initiative, y voient plusieurs autres avantages.

Mme Berdiss Mohamed MEIDOUWA, Directrice de la Société Berdiss Rice en Mauritanie, pense que la mise en place de ce réseau aidera à briser les préjugés dont sont parfois victimes les femmes dans le secteur semencier, tout en soutenant les efforts des femmes dans ce secteur où elles ont un rôle capital à jouer.

Influencer le politique

Les femmes cheffes d’entreprises semencières entendent en outre, à travers ce réseau régional, faire valoir leurs voix et peser dans la balance des décisions politiques, pour le développement du secteur semencier dans la région. 

Mme Zalissa SAWADOGO de la Société anonyme NAFASO au Burkina Faso, déclare à cet effet que « le réseau doit servir à faire du lobbying auprès des institutions de recherche et aussi des bailleurs de fonds, susceptibles de l’accompagner dans la mise à disposition des intrants de qualité ».

La cheffe d’entreprise burkinabé appelle par ailleurs les parties prenantes à s’ouvrir au réseau afin de faciliter la pénétration des marchés au niveau des pays, qui, autrefois, n’était pas chose aisée.

Enfin, elle met un accent sur le rôle de plaidoyer qu’aidera le réseau régional à jouer, pour augmenter le taux d’adoption des semences de qualité.

« Le réseau devrait aider à mettre en place des parcelles de démonstration, sensibiliser sensibiliser à travers les canaux de communication de masse tels que la radio et la télévision, faciliter l’implantation des boutiques d’intrants au niveau des différents villages pour rapprocher les semences de leurs utilisateurs finaux. », affirme-t-elle.

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Comité ad hoc provisoire

Afin de faciliter le pilotage de l’initiative jusqu’au bout et de finaliser les démarches de mise en place formelle, un bureau provisoire constitué de neuf (09) membres a été désigné, avec Mme Aïsha NASSER de la Ferme semencière Aïnoma du Niger en tant que Présidente, et Mme SAWADOGO en tant que Secrétaire générale. 

En plus de Dr Caroline MAKAMTO SOBGUI, Spécialiste en Mise à l’Échelle des Technologies et Innovations au CORAF, Dr MAÏGA et Dr DIALLO forment les trois (03) Conseillers stratégiques du bureau ad hoc.

Toutefois, toutes les participantes à l’atelier d’Abidjan, soit environ vingt-cinq (25) femmes, font d’office partie du réseau et une fois le bureau définitif élu, la présidence sera tournante pour une période de deux (02) ans.

Pour assurer le bon fonctionnement du réseau, une liste de recommandations formulées par les membres, assortie d’une feuille de route, a été élaborée. 

Parmi ces dernières, on note l’intégration de l’Association du commerce des semences d’Afrique de l’Ouest (WASTA) et de l’Association africaine du commerce des semences (AFSTA), comme partenaires du réseau.

Il est attendu qu’une Déclaration d’Abidjan soit élaborée pour entériner la constitution du réseau régional des femmes cheffes d’entreprises semencières, avec la possibilité d’organiser un atelier de son lancement officiel.

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