Le rapport final de l’atelier pour discuter de la fin du projet sur les mouches des fruits et tirer les leçons de sa mise en œuvre a été publié. Le rapport met en lumière les résultats obtenus dans les quatre principales composantes. Il s’agit notamment de la surveillance, de la lutte contre le fléau, du renforcement des capacités et de la recherche appliquée.
Dix pays d’Afrique de l’Ouest ont mis en œuvre le projet sur les mouches des fruits entre 2015 et 2019. Conçu pour lutter contre les mouches des fruits, ce projet a été financé par l’Union européenne (UE), la Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Agence française de développement. Le Conseil ouest-africain et centrafricain pour la recherche et le développement en agriculture (CORAF) avait des responsabilités sur le volet de la recherche adaptative.
Les exportations de mangues d’Afrique de l’Ouest vers le marché européen ont augmenté de 40% tandis que les interceptions d’expéditions ont chuté de 57%, selon les données du Projet de lutte contre les mouches des fruits.
Burkina Faso : Les producteurs de mangues “dégustent” les acquis du projet Mouches de Fruits.
Dix pays d’Afrique de l’Ouest ont mis en œuvre ce projet entre 2015 et 2019. Il a été conçu pour lutter contre le fléau des mouches des fruits. Les acteurs du projet se sont réunis fin juillet 2019 dans la capitale sénégalaise, Dakar, pour réfléchir aux résultats obtenus et en tirer les leçons pour l’avenir.
Environ 1,5 million de tonnes de mangues sont produites en Afrique de l’Ouest chaque année, ce qui représente environ 4% de la production mondiale.
Bien qu’il s’agisse d’une source importante de revenus pour les pays et les exportateurs, le secteur horticole de la région est affecté par la mouche des fruits. Il détruit entre 50 et 80% de la production de mangues.
En outre, les pertes après récolte se situent entre 50 et 80%, ce qui signifie que moins de 100 000 tonnes de mangues fraîches sont exportées et environ 50 000 tonnes sont traitées chaque année localement.
“Les économies des pays producteurs et exportateurs de mangues d’Afrique de l’Ouest ont subi des pertes substantielles à la suite de l’interception des exportations de mangues “, déclare Cheikh Ngane, Président du Comité national de lutte contre la mouche des fruits du Sénégal.
Évolution des interceptions dans l’espace CEDEAO
Un renversement des tendances
Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Nigeria, le Sénégal et le Togo ont participé à la mise en œuvre du projet Mouche des fruits. Au total, 23,5 millions d’euros ont été investis dans ce projet par l’Union européenne, l’Agence française de développement, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les États bénéficiaires. Le Conseil ouest-africain et centrafricain pour la recherche et le développement en agriculture (CORAF) avait des responsabilités sur le volet de la recherche adaptative.
Lors de la réunion de Dakar, la CEDEAO a énuméré les réalisations du projet et la façon dont il a contribué aux moyens de subsistance des exportateurs.
“La mise en œuvre du projet a amélioré les revenus des producteurs, a mis en place un système de suivi régional et a renforcé les capacités des producteurs “, a déclaré M. Alain Sy Traoré, Directeur de l’agriculture de la CEDEAO.
“Le projet a également mis à la disposition des agriculteurs des technologies pour prévenir les infections par les mouches. Cela permet des actions opportunes, ciblées et respectueuses de l’environnement.”
Au Burkina Faso, les professionnels de la mangue ont enregistré moins d’interceptions et de destruction de leurs exportations vers le marché européen. Seules huit confiscations ont été enregistrées en 2018, contre 23 en 2017.
Les exportations de mangues ont augmenté de 115% au Burkina Faso, selon l’Association des producteurs de mangues du Burkina Faso (APROMAB). Entre-temps, environ 8500 tonnes de mangues séchées et fraîches ont été exportées en 2018, contre 7000 tonnes en 2017.
Le Sénégal, moins touché par les attaques de mouches des fruits, a vu ses exportations de mangues passer de 350 tonnes en 1999 à environ 22 000 tonnes en 2018.
Les producteurs de mangues du Burkina Faso ont repris le contrôle des attaques des mouches des fruits, ces petits insectes nuisibles qui ont déjà dévasté des vergers entiers de mangues dans la sous-région.
Avec une surveillance et un contrôle amélioré des mouches des fruits, ce pays d’Afrique de l’Ouest a vu sa production de mangues passer de 90.000 tonnes en 2017, à 200.000 tonnes en 2018, selon l’interprofession de la filière mangue du Burkina Faso (APROMAB). En termes de progression, cela représente une augmentation de 115 %.
Le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF) assurait la gestion de la composante recherche adaptative du projet, aux côtés de quelques systèmes nationaux de recherche de la région, dont celui du Burkina Faso.
“Les progrès enregistrés ces dernières années en termes de production et d’exportation de mangues n’auraient pas été possibles sans le Projet mouches des fruits “, déclare Paul Ouédraogo, Président de l’APROMAB.
Près de 20.000 agriculteurs sont impliqués dans la production de la mangue au Burkina Faso. Les vergers couvrent près de 33.000 hectares de terres, principalement dans le sud-ouest et le centre-ouest du pays. Outre sa valeur économique importante pour les ménages et l’État, la production de mangues est une source alimentaire et nutritionnelle importante.
Dans l’ensemble, environ 8500 tonnes de mangues séchées et fraîches ont été exportées en 2018, contre 7000 tonnes en 2017.
Au cours des dernières années, les exportations de mangues ont été expédiées vers le Niger, le Ghana, les Pays-Bas, l’Allemagne, la France, le Japon, l’Angleterre et les États-Unis.
Les mangues produites et exportées depuis le Burkina Faso comprennent les variétés que sont : « Kent », « Amélie », « Brooks », « Keitt », « Valencia », « Lippens », et ‘’Springfels’’. En termes de demande, la « Kent » se classe au premier rang des exportations en particulier vers le marché européen.
Temoignage : M. Zeni Mamadou SIMPORE, producteur de mangues. Bama, Burkina-Faso.
Moins d’interception de cargaisons, signe d’une amélioration de la qualité des exportations
Autre signe de l’amélioration de la qualité des mangues produites au Burkina Faso, il y a eu moins d’interceptions et de destruction des cargaisons ces dernières années en provenance du pays.
Rien qu’en 2016, près de 23 saisies de cargaisons de mangues exportées du Burkina Faso vers les marchés européens ont été enregistrées. En 2018, ce chiffre est tombé à huit.
“Cela signifie que nos agriculteurs font un meilleur travail de surveillance et de lutte contre la mouche des fruits “, explique M. Ouédraogo.
Outre l’augmentation des exportations et des niveaux de production, la saison de récolte s’allonge également. Traditionnellement, la période de la mangue s’étend de mars à mai. Mais avec de meilleures techniques de lutte contre les mouches des fruits, elle pourrait s’étendre jusqu’en fin juin 2019.
“Avant, nous ne pouvions pas exporter au-delà du 15 mai. Mais cette année, nous nous attendons à ce que les exportations durent au-delà du mois de juin “, a déclaré Paul Ouédraogo que nous avons rencontré dans la ville de Bobo Dioulasso, située dans la région du Haut Bassin à la fin mai 2019.
La prolifération des mouches des fruits augmente avec la saison des pluies qui a lieu fin mai au Burkina Faso. “Mais, c’est parce que nous nous sommes améliorés dans la lutte contre ce fléau, que les producteurs peuvent garder leurs mangues un peu plus longtemps que d’ordinaire” souligne M. Ouédraogo.
Inquiétudes après la fin annoncée du Projet de lutte contre les mouches des fruits
Le projet de lutte contre les mouches des fruits tire vers sa fin.
L’expérience du Burkina Faso avec des projets conçus pour aider les producteurs de manguiers à faire face au fléau des mouches des fruits, a montré qu’une fois le projet achevé, les mouches réapparaissaient.
Pour de nombreux agriculteurs du pays, cela est une préoccupation. Beaucoup redoutent que la réapparition dans la mouche dans les vergers, si des mesures idoines ne sont pas prises avant la saison agricole 2019/2020.
‘’Je crains fort que si nous n’obtenons pas d’aide au cours de la prochaine saison agricole, nous risquons de perdre tous nos investissements “, a déclaré avec amertume Sana Bata, 46 ans, une productrice de mangues basée dans la région du Haut Bassin au Burkina Faso.
“L’inquiétude avec le projet de la CEDEAO (NDLR PLMF) qui se termine cette année est que nous n’avons peut-être pas les moyens de continuer à acheter les produits et que la conséquence sera le retour des mouches des fruits “, a noté Ouédraogo à son tour.
“Nous avons peut-être contenu la mouche des fruits, mais le combat n’est pas encore terminé, conclut-il.
L’APROMAB aborde cependant le défi dans une perspective proactive.
“Ce que nous faisons aussi, c’est encourager nos membres à faire du traitement des vergers une opération de routine et à ne pas dépendre uniquement des projets. Nous devons intégrer les questions de traitement dans nos activités de base en tant que producteurs “, déclare le responsable des producteurs de mangues du Burkina.
Faire face à des règles plus strictes
La production de mangues de qualité n’est pas un choix pour les producteurs du Burkina Faso. Son principal partenaire à l’exportation, l’Union européenne a récemment publié des directives plus contraignantes pour les mangues importées d’Afrique de l’Ouest.
En avril 2019, le Comité de liaison Europe-Afrique-Caraïbes-Pacifique a déclaré dans une nouvelle directive que les exportateurs de mangues d’Afrique de l’Ouest doivent vérifier que la mangue a été soumise à un traitement efficace pour garantir qu’elle est exempte de mouches des fruits (Tephritidae), et que les données du traitement doivent figurer dans le certificat phytosanitaire devant accompagner l’exportation.
Cela signifie que les producteurs burkinabés ne peuvent plus se permettre de se reposer sur l’unique qualité de leurs mangues.
Le 7ème atelier régional du Projet de soutien au Plan Régional de Lutte et de Contrôle des Mouches des Fruits en Afrique de l’Ouest (PLMF) de la CEDEAO s’est tenu à Banjul du 20 au 22 juin 2018, en présence des représentants des Comités Nationaux de Lutte et de contrôle des Mouches des Fruits, des représentants des centres nationaux de recherches et du Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF), des représentants du secteur privé et de l’UE.
L’atelier a été ouvert par Sariyang Jobarteh, Directeur Général de la Direction de l’Agriculture de la Gambie, pays hôte, qui a souligné l’importance d’une telle rencontre et les efforts consentis par les acteurs de la filière dans le cadre de la lutte contre les mouches phytophages, un fléau aux impacts économiques et sociaux négatifs considérables pour les pays producteurs d’Afrique de l’Ouest. Il a été suivi en cela par les représentants de la CEDEAO et de l’Union européenne qui ont rappelé l’importance d’une action coordonnée, concertée et régionale, tant il est vrai que la mouche ne connaît pas de frontières.
Avec l’entrée effective de trois nouveaux membres-Guinée-Bissau, Nigéria et Togo le PLMF est désormais composé de 11 pays producteurs de mangues de la CEDEAO.
Faisant le point sur les interceptions aux frontières de l’UE qui entraînent chaque année des rejets et des destructions de cargaisons de mangues infestées par les mouches des fruits, les représentants du PLMF ont noté une diminution des notifications d’interception cette année – 22 contre 62 enregistrées à la même date l’an dernier.
Les participants ont en outre reconnu les bénéfices de la lutte intégrée mise en place par le Projet. Cette lutte est une combinaison de plusieurs méthodes de lutte (naturelles ou chimiques) qui visent à réduire la pression des mouches des fruits.
Le PLMF préconise une lutte plus intensive dans les zones à forte infestation signalée par des alertes et la lutte intégrale pour les zones plus restreintes, mais à fort enjeu économique. Ce dispositif est soutenu par la recherche appliquée, qui fournit des solutions alternatives et biologiques comme les champignons entomopathogènes (ou champignons parasites d’insectes), les biopesticides à base de baume de cajou, etc.
Le Représentant de l’Agence régionale pour l’Alimentation et l’Agriculture (ARAA) de la CEDEAO et les membres de la Cellule de coordination régionale du PLMF ont d’ailleurs exhorté les comités nationaux à plaider auprès de leurs autorités compétences afin de contribuer davantage à la lutte contre les mouches des fruits, afin de garantir une plus grande appropriation du Projet au niveau de chaque pays. La Côte d’Ivoire a ainsi inscrit dans le budget de l’Etat une ligne spécifiquement dédiée au Comité National de Lutte et de Contrôle des mouches des fruits.
Autre volet ô combien crucial puisqu’il garantit la durabilité des actions entreprises par le PLMF en Afrique de l’Ouest, le renforcement des capacités. La majorité des comités nationaux ont exprimé le souhait de bénéficier d’une formation qui leur permettra de s’informer sur les exigences de la nouvelle norme de la Commission Européenne en matière d’inspection phytosanitaire, laquelle entrera en vigueur en janvier 2019 – afin de mieux s’y préparer.
Le secteur de la production horticole en Afrique de l’Ouest constitue un facteur de l’équilibre alimentaire pour des millions de consommateurs au niveau local et régional et une importante source de devises et d’emploi. Cependant, la contribution du secteur fruitier et légumier aux sources de revenus régionaux a longtemps été handicapée par la non-conformité avec les normes phytosanitaires de l’Union Européenne (UE). Les interceptions aux frontières de l’UE entraînent en effet chaque année de lourdes pertes pour les pays producteurs de l’espace CEDEAO.
Afin de réduire ces pertes et faire en sorte que les mouches des fruits soient maitrisées et ne constituent plus une contrainte pour la filière, la CEDEAO et l’UEMOA ont initié le projet de Soutien au Plan Régional de Lutte et de contrôle des Mouches des Fruits en Afrique de l’Ouest (PLMF). Doté d’un montant total de 23,5 millions d’euros, l’objectif du PLMF est d’augmenter le volume disponible de fruits exempts d’infestations sur les marchés locaux ; de maîtriser les pertes de fruits et légumes dues à l’infestation par les mouches des fruits pour qu’elles ne constituent plus une contrainte pour les exportations ; de mettre en place des dispositifs et structures organisationnelles permettant la maîtrise des risques phytosanitaires ; de renforcer la CEDEAO dans ses fonctions de pilotage de la politique sectorielle.
Pour plus d’informations sur le PLMF, veuillez écrire à :
Les taux d’infestation des mouches de fruits sont en baisse au Ghana de l’avis de propriétaires de vergers suivis par le Projet d’appui au plan régional de lutte et de contrôle des Mouches des Fruits (PLMF). Les propriétaires de vergers qui se disent satisfaits des essais qui ont permis d’atteindre ces résultats, déplorent cependant l’émergence du Bacteria Black Spot (BBS) pouvant entrainer de grosses pertes dans les vergers (près de 70%) et l’influence néfaste des vergers avoisinants qui ne sont pas traités.
Le Dr Mame Farma Ndiaye Cissé, chargée de la composante recherche du projet au CORAF qui a récemment effectué une mission au Bénin et au Ghana, soutient dans son rapport que ‘’les activités du programme avancent normalement grâce à l’appui du comité technique du projet’’. Toutefois dit-elle, ‘’les fonds alloués à la partie ghanéenne sont actuellement épuisés et le DG s’est dit prêt à préfinancer avec l’accord de la coordination, afin que les activités de terrain ne soient pas bloquées’’.
Au Ghana, la chargée de la composante recherche du PLMF au CORAF a procédé lors de son séjour à une remise d’une partie du matériel acquis par le CORAF au profit du pays.
Elle a également visité des laboratoires partenaires du projet dont celui de Plant Protection and Regulatory Services Directorate – PPRSD, University of Ghana, Africa Regional Postgraduate Program on Insect Sciences- ARPPIS.
Dans ce dernier établissement (ARPRIS), la visite guidée a été conduite par deux étudiants en master dont l’un vient de soutenir son mémoire sur les techniques de détection des mouches de fruits à base de produits locaux.
En dehors des visites de laboratoires, des visites de terrains ont été menés dans deux vergers respectivement dans la zone agricole de Somanya, dans la région orientale du Ghana, et à Dodowa où des essais ont été effectuées.
Au Bénin, une remise d’une partie du matériel acheté par le CORAF a été effectuée.
S’agissant de l’état d’avancement des activités du projet dans ce pays, environ 70% des activités planifiées cette année ont été exécutés et les activités de terrain sont en cours.
Au Bénin comme au Ghana, les visites des parcelles expérimentales ont permis de constater de visu le dispositif de suivi de la population de mouches de fruits mis en place conjointement avec le comité national, d’échanger avec les producteurs et les responsables du comité national sur les axes collaboration, notamment au niveau des essais pour faciliter le transfert de technologies générées par la composante recherche.
La mission au Bénin a été également l’occasion pour la chargée de la composante recherche de rencontrer les présidents de deux plateformes (Parakou et Atacora) mises en place depuis le projet dissémination-PPAAO.
Selon le rapport de mission, les présidents de ces deux plateformes sont satisfaits des actions menées par le projet, qui ont permis de maintenir la population des mouches à un niveau très bas. Ils estiment que le problème de la mouche est réglé il reste toutefois à trouver une solution à la lancinante question de la commercialisation de la production.
A propos du PLMF
Le projet d’appui au plan régional de Lutte et de contrôle des Mouches des Fruits en Afrique de l’Ouest (PLMF) a officiellement débuté le 18 Août 2014 pour une durée d’exécution de 5 ans (19 Août 2019). Il est actuellement exécuté dans 10 pays : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Mali, Nigéria, Sénégal et Togo. La composante recherche appliquée a effectivement démarré en Juillet 2015, avec le premier transfert de fonds aux pays.
‘’Le projet Mouches des Fruits a adopté une nouvelle orientation permettant de susciter le transfert de technologies’’ a déclaré Mme Mame Fama Cissé, coordonnatrice du projet au sein du CORAF.
‘’Compte tenu de l’orientation actuelle du projet sur la mise en œuvre des activités permettant de générer et d’adopter les technologies, il a été recommandé aux équipes pays de bien se tenir aux protocoles établis avec le comité scientifique du projet’’ a précisé Mme Cissé.
Selon la coordonnatrice du Projet Mouches des Fruits qui vient d’effectuer une mission en Guinée et au Mali, les technologies mises en œuvre par le projet ont produit des résultats intéressants au Mali par exemple, où un producteur de mangues est parvenu à augmenter substantiellement sa production de 350 à 500 casiers.
Au Mali, les essais installés à Dara à une trentaine de km de Bamako ont permis à un producteur de mangues d’augmenter significativement sa production lors de la dernière campagne.
Une récente mission de l’équipe du projet a permis d’échanger avec les producteurs de mangues dont le propriétaire du verger qui se réjouit de l’impact des technologies introduites dans son périmètre, sur sa production. Selon Mme Cissé, le producteur qui apprécie grandement les activités mis en place dans son verger, plaide pour la poursuite de la collaboration avec l’IER (Institut d’Economie Rurale du Mali). Plusieurs témoignages recueillis sur place affirment que ‘’l’expérience a été bénéfique et d’autres producteurs sont prêts à emboiter le pas’’ des producteurs suivis par le projet Mouches des fruits.
Encouragée par les résultats obtenus sur le terrain, l’équipe du projet a recommandé la mise en place d’un dispositif pour collecter des informations auprès des producteurs, tout le long de la campagne de la mangue, pour en faire des success stories et d’organiser une rencontre des acteurs (Coordination du projet, le CN, techniciens de l’agriculture et producteurs) pour la planification des activités de la campagne à venir.
Une équipe de supervision du projet Mouches des Fruits s’est rendue récemment en Guinée et au Mali pour rencontrer les acteurs impliqués dans sa mise œuvre. Au cours de sa mission, elle a eu des séances de travail avec les équipes pays et effectué des visites de terrain dans les vergers.
En Guinée les activités du projet sont mises en œuvre dans deux Bassin de production de mangues : Basse Guinée (Kindia) et Haute Guinée (Kankan), tandis qu’au Mali, elles sont menées dans 3 bassins de production (Bamako, Koulikoro et Sikasso).
A ce jour, la mise en œuvre du projet a permis d’enregistrer les acquis suivants :
L’identification des zones de refuge des mouches des fruits,
Les tests des techniques de détection des mouches des fruits,
La mise au point de méthode de luttes contre les mouches de fruits avec les bio pesticides.
Le renforcement matériel des capacités institutionnelles de l’IRAG.
« Malgré ces résultats notoires obtenus, des efforts doivent être faits en ce qui concerne l’analyse et la valorisation des données dans les rapports transmis au CORAF par les équipes pays, l’utilisation des outils de suivi-évaluation pour analyser périodiquement la performance du projet » souligne la coordonnatrice du projet.
Le projet d’appui au plan régional de Lutte et de contrôle des Mouches des Fruits en Afrique de l’Ouest (PLMF) a officiellement débuté le 18 Août 2014 pour une durée de 5 ans (19 Août 2019). Il est mis en œuvre dans 10 pays, en l’occurrence, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Nigéria, le Sénégal et le Togo.
Il n’y a rien de pire que d’être harcelé par un amas de mouches des fruits tout en mordant dans une mangue juteuse et mûre. Et c’est d’avoir les mouches des fruits à la mangue d’abord. Des fruits nutritifs d’une valeur de plus de 3 millions de dollars américains sont détruits, par des petites mouches embêtantes, chaque année au Sénégal seulement. Cela rend le fruit plus coûteux pour les consommateurs et nuit aux producteurs qui risquent de perdre de précieux marchés d’exportation.
« Si vous ne pouvez pas vendre plus de la moitié de votre récolte, vous devez facturer plus pour récupérer vos coûts de production. Mais le marché est très compétitif. Les mouches des fruits peuvent faire chuter les agriculteurs ouest africains du marché mondial de la mangue », explique Yacouba Diallo, spécialiste du développement des affaires, avec des connaissances sur les mangues en Afrique de l’Ouest.
Les mouches des fruits existent depuis longtemps mais une nouvelle variante plus dangereuse, détectée pour la première fois en Afrique de l’Est en 2003, s’est propagée en Afrique de l’Ouest. Sans contrôle, ces nouvelles mouches peuvent détruire plus des trois quarts des cultures fruitières comme les mangues. La pulvérisation chimique n’est pas efficace pour ces insectes en Afrique de l’Ouest en raison du large spectre de leurs plantes-hôtes dans le même environnement et aussi lorsqu’elles passent de chenille à mouche, elles demeurent dormantes pendant de longues périodes sèches, à l’abri des pulvérisations dans leurs cocons, une sorte d’abri anti-aérien.
C’est une très mauvaise nouvelle pour les agriculteurs qui souhaitent exporter des mangues vers l’Europe. Même un soupçon de mouche des fruits sur une seule mangue entraîne la destruction de toute l’expédition. Cela fait partie des procédures phytosanitaires strictes conçues pour empêcher la propagation des mouches des fruits sur le continent.
Le CORAF, avec un financement de l’Union européenne, de l’Agence française de développement, de l’UEMOA et de la CEDEAO, recherche une série de technologies complémentaires qui, utilisées en harmonie, peuvent réduire l’impact des mouches destructrices.
La technique globale est appelée Lutte intégrée contre les ravageurs et combine des pratiques culturelles telles que l’enterrement des fruits infectés pour tuer les asticots avec des insecticides botaniques, des pièges à insectes et des ennemis naturels tels que les parasitoïdes, les fourmis tisserandes qui peuvent aider à gérer les parasites indésirables. Mais une recette ne fonctionnera pas pour toutes les parties de la région. Les zones sèches peuvent avoir besoin d’une combinaison alors que les zones plus humides et tropicales, une autre. C’est ce que la nouvelle recherche a décidé de déterminer, de sorte que les petits producteurs de fruits puissent utiliser les combinaisons de pratiques de gestion les plus efficaces selon leur situation.
«Les résultats de nos recherches appliquées dans les champs des agriculteurs, seront non seulement bons pour les agriculteurs, mais ils seront aussi bons pour les consommateurs, bons pour la nutrition des enfants, bons pour les vendeurs sur le marché et bons pour les marchés nationaux d’exportation», selon Dr Mame Farma Cissé Ndiaye, coordinatrice du projet.
Dakar, Sénégal CORAF/WECARD, Les coordonnateurs nationaux de la Composante Recherche Appliquée du SPRMF, Projet de Soutien au Plan Régional de lutte et de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l’Ouest ont démarré mardi 15 novembre 2016 à Dakar une rencontre sous l’égide du CORAF/WECARD, le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles.
Quelques vingt participants venus des 11 pays couverts par ce projet à l’exception de la Guinée-Bissau absente de la rencontre, devraient examiner le bilan de ce projet régional. La rencontre de Dakar qui s’étale sur quatre jours ‘’va faire le Faire le bilan des activités réalisées durant la première année d’exécution (2015-2016) et évaluer leur état d’avancement, formuler des suggestions et recommandations au regard des leçons tirées et des difficultés rencontrées au cours de cette première année écoulée’’ a indiqué Ousmane NDOYE, Chargé de Programmes au CORAF/WECARD à l’ouverture de l’atelier.
Selon un document interne à cette réunion, les participants vont se pencher également sur le plan d’action et le budget pour l’année 2016-2017 du projet.
La problématique de la mouche des fruits préoccupe depuis plusieurs années les pays d’Afrique de l’Ouest grands producteurs de mangues en général.
L’ensemble des vergers de la région constitue pour les mouches, un écosystème homogène, d’où l’intérêt pour les pays de mener une lutte régionale contre ce fléau. ‘’ La lutte contre la prolifération et la limitation de dégâts des mouches de fruits ne peuvent être efficaces que via un programme coordonné au niveau régional qui permettra une synergie des différentes actions nationales’’ relève la note conceptuelle de la rencontre.
Le même document renseigne que ‘’pour trouver des solutions durables au problème des mouches fruits, la CEDEAO a confié au CORAF/WECARD la Composante Recherche Appliquée du Projet SPRMF à travers la convention CZZ1816 SPRMF.
Le projet qui a officiellement débuté en août 2014 pour une durée de 5 ans, couvre actuellement 11 pays, à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Mali et le Sénégal, le Nigeria, la Guinée Bissau et le Togo.
L’objectif principal de ce projet régional soutenu financièrement par l’Union européenne et l’Agence française de Développement est de ‘’contribuer au développement économique et social et à l’amélioration des revenus des acteurs de la chaîne de valeur des fruits et légumes en Afrique de l’Ouest’’.
Le projet vise plus précisément à ‘’lever les contraintes à l’exportation des fruits et légumes et de maitriser les pertes dues l’infestation par les mouches des fruits, d’augmenter le volume des fruits de la région commercialisés exempts d’infestations’’.
Les 25 et 26 juillet 2016, les membres du Comité de pilotage du projet de soutien au plan régional de lutte contre les mouches de fruits en Afrique de l’Ouest, se sont retrouvés à Lomé, pour évaluer les réalisations et examiner les plans de travail régionaux et nationaux pour la prochaine année. Le CORAF/WECARD, exécutant la composante recherche appliquée du projet et également membre du Comité de pilotage, a pris part aux travaux.
Durant deux jours, les membres du Comité de Pilotage ont examiné l’état d’avancement des activités de l’année en cours. Il ressort que sur le plan technique, les résultats obtenus au niveau régional et dans les pays montrent que les acteurs et les partenaires sont sur la bonne voie pour l’atteinte des objectifs du projet. Ils ont examiné les activités et le budget programmées pour la période 2016-2017 tant au niveau régional que dans les 8 pays bénéficiaires du projet. Les membres du Comité de pilotage se réjoui des demandes d’adhésion du Nigeria, du Togo et de la Guinée Bissau qu’ils ont approuvées
Le CORAF/WECARD a partagé avec les membres du Comité de Pilotage les principales réalisations du Comité scientifique du projet qui a été constitué sous sa supervision en tant qu’institution coordonnant le volet recherche appliquée dudit projet.
Le CORAF/WECARD a été représenté par Dr Ousmane N’doye, Coordonnateur régional de la composante recherche appliquée et Dr Anatole KONE, le Responsable de la Communication du CORAF/WECARD.
Exécuté depuis février 2015, le projet, d’un montant total de 23,5 M€, est cofinancé par l’Union Européenne (UE) à hauteur de 17 M€, l’Agence Française de Développement (AFD) à hauteur de 1,5 M€, la Commission de la CEDEAO à hauteur de 1,5 M€, et des Etats bénéficiaires à hauteur de 5 M€. L’AFD, agence délégataire des fonds européens, est responsable du projet pour l’ensemble des bailleurs.
La finalité est d’améliorer les revenus des producteurs de fruits et légumes, et particulièrement des petits producteurs, pour améliorer la sécurité alimentaire dans la sous-région et réduire la pauvreté.
Il est nécessaire de préciser que le projet a commencé en 2015 pour s’achever en 2019. La coordination régionale est assurée par le consortium Segerom, COLEACP et Berg qui gère les composantes, surveillance, lutte, renforcement des capacités et coordination. La cellule de coordination est basée à Bamako. Le projet est mis en œuvre actuellement dans 8 pays d’Afrique de l’Ouest: le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Sénégal.
Le comité de Pilotage présidé par la CEDEAO est composé de: l’UEMOA, de l’UE, de l’AFD, du CORAF/WECARD, du ROPPA, de la BIDC, du Hub Rural.
Le projet d’appui du plan régional de lutte et de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l’Ouest (PLMF) a été officiellement lancé le mardi 23 février 2016 à Dakar par La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), l’Union européenne (UE), l’Agence française de développement (AFD) et le CORAF/WECARD.
Exécuté depuis février 2015, le projet, d’un montant total de 23,5 M€, est cofinancé par l’Union Européenne (UE) à hauteur de 17 M€, l’Agence Française de Développement (AFD) à hauteur de 1,5 M€, la Commission de la CEDEAO à hauteur de 1,5 M€, et des Etats bénéficiaires à hauteur de 5 M€. L’AFD, agence délégataire des fonds européens, est responsable du projet pour l’ensemble des bailleurs.
La finalité est d’améliorer les revenus des producteurs de fruits et légumes, et particulièrement des petits producteurs, pour améliorer la sécurité alimentaire dans la sous-région et réduire la pauvreté.
C’est pourquoi, les représentants des partenaires au développement à la cérémonie de lancement, Laurence Hart, directrice de l’AFD et Marc Boucey, chef du département Coopération de l’UE au Sénégal ont insisté sur les résultats attendus de ce projet qui permettra non seulement de réduire les rejets de mangues venant de l’Afrique de l’Ouest mais aussi d’accroitre les revenus des producteurs.
Le Directeur exécutif du CORAF/WECARD, Dr Paco Sérémé dont la structure coordonne les activités liées à la composante recherche du projet a souligné que ce projet est une opportunité pour les chercheurs de tester les résultats significatifs développés pour contrer l’invasion des mouches de fruits.
Le représentant de la CEDEAO, Ousseini Salifou, Directeur régional de l’agriculture et de la sécurité alimentaire de la CEDEAO s’est réjoui de la finalisation et de la mise en œuvre de ce projet qui est, pour lui, une solution pour réduire les pertes subies par les vergers de mangues en Afrique de l’Ouest.
Le Projet de lutte contre les mouches de fruits est mis en œuvre dans huit pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Mali, et le Sénégal. Les résultats seront partagés avec d’autres de la sous-région car la mouche de fruit n’a pas de frontière. Le lancement du projet sera suivi d’un atelier technique des acteurs et partenaires dudit projet afin d’élaborer les plans d’actions et les budgets de 2016.